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Victor Daviet, le snowboarder qui bouscule les codes

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Rencontre avec Victor Daviet

 

Vous le connaissez peut-être pour son titre de champion d’Europe, sa web-série Trip Roulette ou encore les nombreux films de snowboard devenus mythiques auxquels il a participé. Entre son lancement de carrière et ses projets actuels qui contribuent à l’évolution du snowboard français, Victor Daviet a fait un bon bout de chemin, et vient aujourd'hui nous en livrer quelques chapitres ! 

Bonjour Victor, nous sommes ravis de t’accueillir aujourd'hui ! Pourrais-tu commencer par te présenter à nos lecteurs ?

Oui bien sûr, je m’appelle Victor Daviet, j’ai 30 ans et je suis originaire de Gap, dans les Hautes-Alpes. Je suis un grand passionné de snowboard depuis mon plus jeune âge, à tel point que j'ai décidé d'en faire mon métier. J’ai commencé ce sport à peine âgé de huit ans, et je n’ai jamais arrêté depuis. Cela fait donc 22 ans que je suis snowboarder, et je suis toujours aussi passionné qu’à mes débuts !

Pourquoi t'es-tu dirigé vers le snowboard ?

Dans les années 1990, le snowboard était déjà très à la mode. Ma marraine, une amie très proche de mes parents, faisait, à l'époque, partie intégrante de ce milieu. Ma mère a suivi le mouvement et s’y est mise aussi. Je regardais ces femmes que je trouvais inspirantes et j’ai très vite eu envie d’essayer. Dès l'instant où j’ai opéré cette transition du ski au snowboard, je n’ai plus jamais eu envie de faire marche arrière ou d'essayer un autre sport !

 

Rencontre avec Victor Daviet 

Il semble donc y avoir eu un véritable coup de foudre entre le snowboard et toi. Qu'est-ce qui a provoqué cela, selon toi ? 

Je pense qu’à l’époque, c’était un mouvement à contre-courant, surtout dans mon école où il n’y avait pas de snowboarders. D'ailleurs, le slogan du sport à l’époque était « Going Sideways ». C’était donc pour moi un moyen de m’aventurer hors des sentiers battus. J'étais un enfant plutôt turbulent, et ça me faisait plaisir de ne pas tout faire comme les autres. Je pense que c’était ce qui m'attirait dans ce sport : les sensations de glisse qu’il procurait, mais aussi le fait de pratiquer quelque chose de différent.

Comment es-tu passé de snowboarder passionné à un tel niveau de pratique ?

Ma passion pour le snowboard m’a permis d'intégrer très tôt un club et d’avoir des amis qui partageaient la même passion que moi. Quelques années plus tard, j'ai rapidement opté pour le sport études, ce qui m’a également beaucoup aidé. À 15 ans, j’ai donc quitté Gap, la ville de mon enfance, pour rejoindre d’autres snowboarders de mon niveau au lycée de Villard-de-Lans. Petit à petit, on s’est tous poussés vers le haut, en partageant des objectifs communs. C'est ce qui m’a permis d'accéder à un certain niveau, à faire des compétitions, jusqu’à décrocher les titres de champion de France, puis champion d’Europe. J’ai ensuite eu l’occasion de concourir sur les circuits de Coupe du Monde et de participer aux X Games.

Par la suite, j’ai déménagé à Annecy pour poursuivre mes études, alors âgé d'une vingtaine d'années. J’ai rapidement compris que j’avais la possibilité d’orienter ma carrière vers de la création de contenu en lien avec ma pratique. J’ai ainsi commencé à devenir acteur pour des films promotionnels, toujours les pieds sur ma planche. Ces expériences m’ont fait rencontrer des producteurs privés et, petit à petit, à lancer véritablement ma carrière. Au fil des années, c'est ce qui m'a permis de participer aux plus grosses productions mondiales de snowboard.

 

Rencontre avec Victor Daviet

 

Tu parles d'un groupe de copains, qui t'ont poussé à t'améliorer dans ta pratique. Est-ce que cela fait partie inhérente, selon toi, de l'esprit du snowboard : avancer en équipe ?

Lorsque j’avais onze ans, un club de snowboard s’est monté à Gap à l’initiative d’un magasin, qui s’est mis à sponsoriser des athlètes et à entraîner des plus petits. Au fur et à mesure, toute une communauté de snowboarders s’est créée autour de ce club. J’ai rencontré dans ce cadre beaucoup d’autres passionnés, qui sont d'ailleurs restés des amis proches avec lesquels je continue de rider aujourd'hui. Ce club était tenu par deux super coachs, Gaetan Demard et Seb Bellue. Un bus nous amenait une à deux fois par semaine en station, c’était vraiment l’éclate ! Nous étions davantage motivés par la passion que la compétition, on allait simplement profiter des joies du snowboard tous ensemble et cela nous suffisait pour prendre du plaisir.

Ta pratique était donc au début plutôt tournée sur le partage et le fait de prendre du plaisir. Quels sont les facteurs qui t'ont amené à te lancer dans la compétition par la suite ? 

À cette époque, la compétition était un véritable passage obligatoire. Pourtant, me concernant, ce passage est arrivé assez tard dans ma vie, en comparaison avec certains de mes collègues snowboarders. Comme je l'ai dit, mon club était dans les Hautes-Alpes. Or le problème avec les Alpes du Sud, c’est que lorsqu'on y est, on a l’impression d'être au centre des Alpes, mais dès que l'on bouge un peu, on se rend compte que ce sont des montagnes oubliées du monde. Alors que ce sont vraiment de super montagnes ! Tout ça pour dire que même si mon club n'était pas vraiment axé sur les compétitions, nos coachs ont commencé à se poser des questions. Ils nous comparaient à nos collègues nord-alpins lors de nos stages d’été aux Deux Alpes, et ils ont alors pris conscience que notre niveau n’était pas si mauvais que ça. Nous avons donc commencé à faire quelques compétitions, et ça s’est plutôt bien passé pour certains d’entre nous.

 

Rencontre avec Victor Daviet

 

Qu’est-ce qui t’as plu dans ces compétitions, pour y rester jusqu’à ta participation aux X Games ?

Pour être honnête, je crois que je n’ai jamais été trop à fond dans les compétitions. À ce moment-là, c'était un passage obligé, mais je n’ai jamais vraiment partagé cet état d’esprit. J’avais la sensation qu’on était tous un peu potes sur le parcours et je n’avais pas vraiment envie de battre des copains. Je pense que je n’ai jamais réellement accroché à cette mentalité, mais je savais que si je voulais faire une carrière dans le snowboard, il me fallait passer par cette case. Et puis j’adorais quand on se déplaçait avec le club pour faire des compétitions dans d’autres stations. On partait en bande, on rencontrait du monde et on rigolait beaucoup. Je trouvais cet aspect des compétitions vraiment génial ! Et une fois sur nos planches, même si chacun donnait le meilleur de lui-même, l’ambiance générale était assez décontractée.

À quel moment as-tu compris que tu pourrais vivre autrement de ton sport, notamment en créant du contenu photo et vidéo ?

Dans le snowboard, il y a toujours eu de grosses influences culturelles, et les snowboarders ont toujours été dans une démarche artistique en créant de nombreuses vidéos et séries de photos. Je suis moi-même un grand passionné de ces créations. La transition de ma carrière de compétiteur à la création de contenu s’est vraiment faite petit à petit. 

Cela s'est notamment accéléré lorsqu'un de mes sponsors, qui me suivait alors pour mes résultats en compétition, m’a proposé de participer à l’une de ses vidéos promotionnelles. J’avais déjà créé auparavant un peu de contenu amateur, mais cette opportunité-là m'a vraiment lancé professionnellement dans la création de contenu. À cette époque-ci, je passais beaucoup de temps avec Victor De Le Rue et d’autres snowboarders mondialement connus. Nous avons alors été initiés au snowboard en backcountry, et ces vidéos ont été l'occasion pour nous de pouvoir tourner des films un peu plus sérieux. Au même moment, quelques boîtes de production se sont développées dans notre entourage, qui sont aujourd’hui reconnues par tous, comme Hara Kiri ou Almo Film. J’ai pu évoluer en même temps que ces gens-là et c'est ce qui m’a permis d’en arriver à ma carrière actuelle.

Et puis finalement, ma vision de la réussite en snowboard, c’est de créer de beaux films, pas de gagner des compétitions. Quand j’étais petit, la consécration de tous mes héros, ce n’était pas de terminer sur le podium d'une grande compétition, mais de sortir un beau film créatif, qui faisait rêver les gens. Je ne vois pas le snowboard comme un sport de compétition, mais plutôt comme un art, où l'on compare des figures réalisées. Chacun a sa vision de l’art, et personne ne dira d'un tableau qui ne le plaît pas « celui-là est vraiment pourri ». En snowboard, certaines personnes seront insensibles à une certaine figure, tandis que d’autres vont l’adorer, et c’est cette subjectivité que je trouve intéressante dans ce sport.

 

Rencontre avec Victor Daviet

 

En 2019, tu as sorti toute une série de courts-métrages sous le nom de Trip-Roulette, dans lesquels tu pars en exploration. Est-ce que tu peux nous en expliquer le concept ?

Après avoir fait beaucoup de vidéos techniques, j’ai eu envie de me lancer dans un nouveau projet. J’ai donc créé ce concept de web-série qui s'appelle Trip Roulette. C’est une roue de la fortune de l’aventure, ayant comme objectif final de créer des aventures écologiques et insolites. Pour chaque vidéo, je fais ainsi tourner trois roues : la première décide de la destination, la deuxième du moyen de transport écologique, et la dernière choisit l’invité qui m’accompagnera dans cette aventure. Mon idée derrière ces courts-métrages était de pouvoir partir en exploration, tout en respectant l’écologie et en faisant de nouvelles rencontres. Ce projet m'a permis d'essayer plein de nouvelles choses. J'ai, par exemple, eu la chance de pouvoir aller en Corse en bateau avec Jérôme Tanon et Thomas Delfino, mais également de découvrir la Grèce à cheval dans les montagnes avec Niels Schack et Nils Mindnich. Plein d'autres belles idées m'attendent pour pimenter mes voyages avec la Trip-Roulette la saison prochaine ! 

Tu as forcément dû rencontrer des difficultés au cours de ces aventures. Lesquelles t'ont particulièrement marqué ? 

Pour ma première expédition avec Trip Roulette, la Corse était la destination choisie, le bateau à voile comme moyen de transport et l'invité était Jérôme Tanon. À savoir qu’il faut compter à peu près trente-cinq heures pour faire la traversée entre Toulon et Calvi. Notre skipper, Jérôme Tanon, était notre capitaine/photographe pour cette traversée. C’était le seul d’entre nous à savoir comment manier un bateau à voile. Nous nous étions donc chargés de louer le bateau pour l’expédition, mais on comptait totalement sur lui pour gérer l’engin. À bord, il n'y avait qu'une personne expérimentée pour quatre novices, mais nous pensions que ça ne poserait pas de problème. 

Pendant la première nuit à bord, le vent s’est levé d’un coup et de grosses vagues ont commencé à se former. Des vagues tellement énormes que Jérôme a attrapé le mal de mer en essayant de hisser la grand voile. Il était deux heures du matin, et notre capitaine vomissait par-dessus bord. Il a finalement été obligé d’aller se coucher au fond de la cale. Thomas Delfino et moi-même avons donc dû gérer le bateau et la barre à travers la tempête : c'était intense ! On a même pas eu le temps de filmer quelques images pour montrer ce qui était en train de se passer. A ce moment-là, on essayait juste de se concentrer pour ne pas tous couler avec le bateau (rires). On s’est retrouvés, les deux montagnards que nous étions, dans un nouvel élément inconnu au milieu de la nuit, à gérer un bateau à voile dans des vagues déferlantes. Ça nous a vraiment fait sortir de notre zone de confort. Quand la tempête s’est un peu calmée, on s’est regardés avec Thomas et on s’est dit : « Wow, le trip commence vraiment très bien ! ».

À l'inverse, tu as sûrement dû avoir de belles consécrations avec Trip Roulette ?

Complètement ! Quand on est arrivés à Calvi, dix heures après le calvaire de la tempête, on a vécu un moment génial. Le vent avait fini par se calmer, et on est arrivés sur le port de Calvi au coucher du soleil. On s’est rapidement rendus compte que ce vent qui nous en avait fait voir de toutes les couleurs pendant le trajet en bateau avait créé de belles vagues à surfer, à 50 mètres du port. On a juste eu à descendre du bateau, prendre nos planches et on a pu profiter d’une session de surf entre potes, sous le soleil couchant à Calvi. Ce moment valait de l’or !

À côté de la création de contenu, tu es aussi très impliqué dans l’univers caritatif. Tu es ainsi parrain d’une licence universitaire, de différentes associations, et tu as même créé ton propre événement socio-éducatif : qu’est-ce qui te pousse à t’impliquer autant ?

Plusieurs facteurs me poussent à agir. Tout d’abord, il faut savoir que je suis quelqu’un qui marche avec passion. Dès que je trouve un concept qui me plaît, en général je me lance à fond dedans. Que ce soit pour un sport ou pour une association, dès qu’une bonne initiative se présente à moi, je fonce ! Et puis personnellement, j’aime entreprendre, donc cela ne me dérange pas d’assembler les projets qui me paraissent bien.

Ensuite, je pense que le snowboard est un sport assez individuel, on pourrait même dire égoïste. C’est un plaisir assez égoïste que d’aller jouer dans la poudreuse, juste pour son petit bonheur personnel. Sachant qu’on paie tous des forfaits de ski et qu’on s’achète du matériel tout neuf, tout beau à chaque nouvelle saison, on a les moyens de pouvoir aider, chacun à sa mesure. Donc si j’arrive à aider à mon niveau, via la communauté de snowboarders que j’ai créée, et à motiver d’autres snowboarders à mettre la main à la patte, c’est bien. Et puis je pense que les athlètes sont également un très bon vecteur d'image et qu’on bénéficie d’un réseau qui nous permet de faire bouger les choses, alors j’en profite pour mettre ce réseau à profit !

Nous avons également appris que tu avais créé ta propre marque, PAG Neckwear, alors à peine âgé de 16 ans. Comment ce projet s'est-il imbriqué dans ta carrière ? 

A la base, je ne souhaitais pas créer une marque, mais simplement protéger mon cou du froid pendant mes entraînements de snowboard ! Un jour, j'ai demandé à ma grand-mère de me tricoter un cache-cou avec quelques chutes de tissus qu'elle avait chez elle, et à force d'améliorations, un vrai prototype PAG est né. Petit à petit, les produits ont évolué, le design aussi, trois de mes amis ont adhéré au projet et la marque a commencé à rencontrer un réel succès. A tel point que ma grand-mère s'est retrouvée avec 1 500 créations en une année ! Ce développement nous a amenés à agrandir l'équipe, notamment avec une amie designeuse de mode. Pour ma part, la création de cette entreprise m'a permis d'allier mon côté entrepreneurial à ma carrière de snowboarder, mais aussi à ma pratique, et tout cela s'est imbriqué assez naturellement. 

Aujourd'hui, la marque PAG Neckwear est présente dans une soixantaine de points de vente en France et en Angleterre, mais également en ligne. Une quinzaine d'athlètes sont actuellement sponsorisés par la marque, mais l'esprit reste tout aussi familial qu'à ses débuts. Tous les produits sont fabriqués en France, à partir de tissus techniques dotés de la technologie 37.5. Elle porte plutôt bien son nom, puisque cette technologie permet de maintenir la température corporelle à 37,5°C, grâce à une thermorégulation dynamique avec l'humidité que l'on dégage. Ce sont donc de vrais produits techniques, et l'on souhaiterait à terme faire de PAG une marque d'accessoires textiles techniques et esthétiques made in France. 

Ta manière à toi de participer aux changements socio-économiques, c’est d’avoir créé les Safety Shred Days. Peux-tu nous expliquer en quoi cela consiste ?

J’ai créé les Safety Shred Days à la suite de plusieurs événements choquants que j’ai vécus tout au long de ma carrière. J’ai été pris dans des avalanches, j’ai vu des gens se faire prendre dans des avalanches et j’ai même aidé au secours pour des amis pris dans des avalanches. J’ai également perdu des amis à cause de ça. Tous ces événements ont marqué ma vie et sont source d'émotions très fortes que je ne souhaite à personne. Comme j’avais envie de faire en sorte que de tels accidents se produisent de moins en moins, je me suis demandé ce que je pourrais apporter à ce milieu pour faire changer les choses. J’ai donc décidé d’apporter une accessibilité à l’information sur le secours en montagne et à la gestion des risques d’avalanche grâce aux Safety Shred Days.J’ai pris le temps et l’énergie pour que cet événement grossisse au fil des années et ça a bien évolué, notamment grâce à mes amis et mes partenaires qui m’ont beaucoup aidé. Je suis assez fier de ce projet parce qu’il y a un bon esprit de rassemblement avec l'ensemble du monde du freeride, que ce soit skieur ou snowboarder : tout le monde est le bienvenu pour parler de sécurité !

As-tu créé cet événement parce que tu penses que les français manquent de sensibilisation au sujet des avalanches ? 

Je pense qu’il y a effectivement encore de l’apprentissage à faire. J’ai vécu une expérience en 2016, sur un shooting pro pour Transworld Snowboarding, qui m’a fait prendre conscience du problème. On était en Alaska avec d’autres snowboarders professionnels, une équipe de tournage, plusieurs guides et un hélicoptère. L’un de nos guides nous a appris qu’une autre équipe de tournage s’était faite prendre dans une avalanche à quelques kilomètres et que nous étions appelés à venir en aide sur le secours. Ce jour-là, il y avait deux hélicos sur place, plusieurs guides et une dizaine de snowboarders connus mondialement, mais celui qui était enseveli est passé très proche de la mort en raison de notre sauvetage trop long. Ce qui était frustrant, c’est qu’on avait pourtant toutes les cartes en main pour faire un sauvetage optimal. Je me suis dit que si la même avalanche arrivait un jour dans les Alpes, l'issue d’un tel accident serait dramatique. Les pratiquants ont bien d'être mieux formés, et d’être équipés du matériel adéquat pour prévenir ce genre de situation. 

Cet évènement en 2016 m’a fait beaucoup réfléchir, et je me suis dit que, si je pouvais apporter quelque chose de social et d'éducatif au monde de la montagne, ce serait par le biais de la formation et de l’information. Avant les Safety Shred Days, il existait déjà quelques formations de prévention contre les avalanches, mais elles n’étaient pas du tout adaptées aux jeunes riders. Elles étaient plutôt destinées aux skieurs de randonnée, et l’ambiance était plus « collant-pipette », ce qui fait souvent fuir les freeriders. Le but des Safety Shred Days, c’est justement de démocratiser cette formation pour qu’elle soit inclusive et accessible à tous !

En tant que connaisseur, peux-tu nous expliquer comment faut-il s’équiper lors d’une session freeride en montagne ?

Alors déjà, avant de partir s’aventurer seul en montagne, il faut venir s’initier aux Safety Shred Days ! (rires) Il faut savoir qu’il y a tout un processus d’actions à mettre en place avant de pouvoir partir en sécurité faire du freeride en montagne. Déjà, j’estime que toutes les personnes qui sortent des pistes balisées doivent être formées et responsables. Ensuite, il faut se procurer du bon matériel, en bon état, à savoir un sac airbag, un D.V.A (Détecteur de Victimes d'Avalanche), une sonde et une pelle. Bien sûr, il faut aussi savoir l’utiliser, ce matériel. Il est donc important de s’entraîner et de renouveler les entraînements chaque année, pour ne pas perdre ses automatismes. Si l'on se retrouve en situation de sauvetage face à une avalanche, il faut que les réflexes soient instantanés, parce qu’on a pas le temps de partir à la recherche de ses souvenirs. Souvent en cas d’urgence, les émotions remontent très vite au cerveau, et ça devient très difficile de réfléchir calmement.

Pour finir, il est important de bien s’entourer pour une session freeride. C'est-à-dire de ne jamais partir seul, de connaître son propre niveau et celui des autres, de savoir qui est le leader du groupe, de connaître son itinéraire et les conditions météo, notamment avec le B.R.A ( Bulletin de Risque des Avalanches).

Merci beaucoup, Victor, d’avoir pris le temps de nous rencontrer !  Nous espérons te croiser bientôt sur les pistes. Sinon, rendez-vous aux Safety Shred Days à l'occasion d'une journée de sensibilisation aux dangers des avalanches en montagne ! 

Victor remercie tous ses partenaires privilégiés qui l'accompagnent dans ses aventures : Salomon Snowboards, 686, Dakine, Smith, Addicted, The Roster, Mammut et PAG Neckwear. 

En bonus : découvrez les immanquables de Victor Daviet !

Le kit de survie de Victor Daviet

 

Crédits photos (dans l'ordre d'apparition): (1)©Anaïs Caradeux - (2)©Steve Robert - (3,4,5)©John Jamun 

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