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Comment bien choisir son casque de ski ?

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Casque Poc
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Longtemps boudé par les skieurs français qui préféraient jusqu’alors adopter des bonnets de ski pour garder le style sur les pistes, le casque de ski s’est lentement mais sûrement intégré dans les moeurs, et ça tombe bien ! Contrairement à nos amis suisses, les français sont plutôt les mauvais élèves en matière de sécurité (et oui seuls 44% des français sont équipés d’un casque de ski pour 87% de l’autre côté de la frontière…).

Alors avec les premiers flocons fraîchement tombés ces derniers jours, on se doute que nous ne pensez qu’à chausser vos skis … et à adopter un casque de ski bien évidemment ! Tout comme le reste de son équipement de ski, bien choisir son casque de ski est primordial. Technologies, jargon des marques, design … La question que vous vous posez sans doute : mais comment choisir son casque de ski ? Et bien, on vous l’explique ! 

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Pourquoi porter un casque de ski ?

Casques de ski

Comprendre les caractéristiques techniques d’un casque de ski, c’est très bien. Commençons néanmoins par une petite piqûre de rappel : pourquoi il est important de porter un casque de ski !

Sur les réseaux sociaux notamment, c’est la course à qui fera les meilleurs tricks, la descente la plus impressionnante, le saut le plus haut … Pour sûr, ça nous en met plein la vue pendant quelques minutes, on voyage et on admire ces skieurs de l’extrême.

N’oublions pas toutefois que le ski comporte son lot de risques. Entorses, fractures, traumatismes crâniens : l'association des médecins de montagne enregistre chaque année près de 150 000 blessés en France, et près de 18,8% lésions à la tête dont 2,8% de traumatismes crâniens.

Les séquelles pouvant résulter d’un traumatisme crânien sont très diverses et dépendent du choc reçu lors de la chute du skieur. Du simple étourdissement sans conséquence au coma, le traumatisme crânien peut laisser des séquelles à long terme, telles que des troubles de la mémoire, des difficultés d’équilibre voire même engendrer une paralysie partielle ou totale.

Quand une telle chute vous arrive, il est déjà trop tard pour regretter. Et les accidents en montagne n’arrivent pas qu’autres !  Alors, est-ce que ça ne vaut pas le coup de porter un casque de ski pour minimiser les risques ? Le casque de ski, on l’essaye et on l’adopte !

Comment choisir son casque de ski : normes et construction

Contrairement aux autres casques du marché prévus pour la pratique de l’escalade par exemple, les casques de ski ont des caractéristiques bien particulières car ils doivent à la fois vous protéger des obstacles, tels que les rochers, les arbres, la glace et même des autres skieurs, et maintenir votre tête au chaud durant l’effort tout en facilitant la ventilation de l’humidité accumulée.

Il existe deux grandes classifications des casques de ski répondant toutes deux à la norme européenne EN 1077 :

  • les casques de ski de classe A, caractérisés par une couverture intégrale et solide, destinés à l’usage professionnel et aux compétitions sportives.
  • les casques de ski de classe B, caractérisés par des oreilles souples, destinés à un usage récréatif, c’est-à-dire, à la majorité des skieurs français.

À présent, rentrons un peu plus dans les spécificités d’un casque de ski : la construction de ce dernier. In-Mold, ABS, Hybride, ça vous parle ? Non ? Allez, on vous explique !

Tout d’abord, un casque de ski est composé de deux parties : une coque extérieure et une doublure intérieure. La coque extérieure est rigide et fait office de première barrière lorsque vous tombez. Lors du choc, la coque permet de propager l’impact sur une plus grande partie du casque de ski. Quant à la mousse intérieure (doublure), cette dernière se déforme sous l’impact pour ainsi absorber le choc  et éviter les lésions cérébrales.  Les casques de ski sont, en majeure partie, composés de la sorte. 

Bien, maintenant que vous visualisez les différentes parties qui composent un casque de ski, passons maintenant aux technologies de fabrication d’un casque de ski :

  • la construction classique en ABS moulée par injection
  • la construction In-Mold
  • la construction hybride

1. Construction injectée classique en ABS

La construction injectée offre une plus grande résistance et capacité d’absorption des chocs que les autres constructions. Les casques de ski, fabriqués de la sorte, sont constitués de deux pièces, réunies et collées : une coque externe et une épaisseur interne.

La coque externe est construite en plastique dure ABS tandis que la mousse (doublure intérieure) est faite en EPS (polystyrène expansé).

Le matériau ABS est reconnu pour ses propriétés anti-chocs, à la fois rigide, léger et pouvant être moulé facilement. Le polystyrène expansé (EPS), quant à lui, offre une bonne isolation thermique et une grande résistance aux chocs et à la compression.

AvantagesInconvénients 
  • Cette technologie de construction en "deux morceaux" est moins onéreuse que les constructions In-Mold ou hybrides
  • Ce sont des casques très robustes et résistants, ayant une longue durabilité. 
  • Le poids des matériaux utilisés n’est pas optimisé, rendant ces casques généralement un peu plus lourds
  • Cette construction rend difficile la circulation d’air dans le casque de ski durant l’effort, la ventilation n’est donc pas optimale

2. Construction In-Mold

La construction In-Mold des casques de ski se traduit par un moulage unique entre la coque externe et la doublure interne, permettant ainsi de réduire considérablement le poids du casque de ski et d’offrir une ventilation plus performante durant l’effort. Cette construction unique garantit également une meilleure diffusion de l’impact sur une plus grande partie du casque de ski.

La coque extérieure est donc cette fois-ci en PC (polycarbonate), directement moulée avec la mousse intérieure en EPS (polystyrène expansé).

Le polycarbonate (PC) est également reconnu pour son excellence résistance aux impacts et il est également très utilisé dans la fabrication des casques de moto ou des coques de smartphones.

AvantagesInconvénients
  • Chaque gramme compte, ces casques sont donc très légers
  • Ces casques sont résistants aux impacts et performants
  • Le prix est généralement plus élevé que pour les autres constructions du fait de son moulage unique
  • Ces casques sont moins robustes que ceux construits en ABS injecté

3. Construction hybride

Enfin, il existe également un mélange des deux constructions précédentes pour ceux qui voudraient un peu de ABS injecté et un peu de In-Mold.

Le principe ? Le casque de ski est construit de sorte que chaque matériau est utilisé à la bonne place, en bonne quantité. Bref, la construction hybride optimise les traits positifs de chacun des matériaux. Ainsi, la coque extérieure est composée d’une coque résistante injectée en ABS sur le sommet de la tête et d’une coque en PC (polycarbonate) au niveau de la nuque et au-dessus du masque.

La coque injectée en ABS sur le sommet permet ainsi de mieux absorber les chocs, tandis que la coque en PC permet d’alléger l’ensemble.

AvantagesInconvénients
  • La construction est optimisée grâce au mélange des deux technologies ABS et In-Mold
  • Ces casques sont légers, robustes et durables
  • Ces casques de ski sont souvent plus chers du fait de la construction hybride

4. Casque de ski avec visière intégrée

Certaines marques proposent aussi des casques de ski avec visière intégrée. Ces modèles ont l’avantage d’avoir un alignement parfait entre le masque de ski et le casque de ski, garantissant ainsi une circulation optimale de l’air entre ces derniers. Ces casques sont généralement destinés aux skieurs réguliers, souhaitant garder le style sur les pistes sans lésiner sur la sécurité. 

5. Les technologies supplémentaires parfois intégrées aux casques de ski

Construction injectée ABS EPP

Dans les dernières nouveautés, on peut citer les casques de ski Rossignol en construction injectée ABS EPP. Cette construction est identique à la construction injectée ABS classique, présentant une coque dure en ABS mais cette fois-ci la mousse intérieure est en EPP (polypropylène expansé). Cette mousse en EPP a des facultés de mémoire de forme d'exception, lui permettant de se déformer plusieurs fois, tout en gardant des caractéristiques d'absorption de chocs. Le casque de Ski Spark de Rossignol en est le parfait exemple. 

Outre les constructions de base des casques de ski, les marques proposent des technologies/matériaux supplémentaires pour optimiser la protection de leurs casques de ski.

Mélange des matériaux EPS et Koroyd® (Smith)

La marque Smith, par exemple, propose une construction du casque Aerocore, qui mélange les matériaux EPS et Koroyd®, garantissant ainsi une meilleure absorption de l’énergie au moment du choc. Le Koroyd® est placé ainsi sur la partie supérieure du casque, et lors de l’impact, les noyaux qui le composent s’écrasent alors d’une façon entièrement contrôlée.  

Technologie MIPS (Multidirectional Impact Protection System)

Dans les différentes catégories de casques de ski, vous trouverez généralement des casques intégrant ou non la technologie MIPS. Les casques dotés de la technologies MIPS offre une meilleure protection du cerveau lors d’impacts obliques. Fruit de longues années de recherche, la technologie MIPS (Multidirectional Impact Protection System) prend la forme d’une coque dure installée à l’intérieur du casque de ski. Cette coque dure, fixée grâce à des attaches multidirectionnelles, peut se mouvoir dans tous les sens, à l’intérieur du casque, ce qui change toute l’absorption de l’énergie en cas de choc. Lorsqu’un choc sur le casque de ski survient, cette coque dure ne restera pas fixe et dissipera l’énergie accumulée.

Les casques de ski dotés de la technologie MIPS offrent donc une bien meilleure protection de la tête et du cerveau.

Comment choisir son casque de ski ? Tour d’horizon des critères de sélection

Casque de ski

Maintenant que vous avez compris les différentes constructions et les matériaux utilisés dans les casques de ski, rentrons dans le vif du sujet, à savoir les critères pour choisir son casque de ski.

1. Adapter son choix en fonction de sa pratique sportive 

Freestyle, freeride, backcountry, freerando, piste... : vous vous en doutez, tout comme les skis, les bâtons, les chaussures et les masques de ski, les casques de ski ont été déclinés en plusieurs gammes pour répondre aux besoins spécifiques des skieurs en fonction de leur discipline, de leur niveau et de la fréquence d'utilisation. Le backcountry est incomparable au ski de piste, on est d'accord ? Les besoins techniques sont donc complètement différents ! 

Inutile de vous équiper du meilleur casque de ski équipé des technologies de pointe, si vous débutez et que votre pratique se résume à une grosse semaine par an. Vous gaspilleriez votre argent ! Un construction injectée ABS fera tout à fait l'affaire, car vous n'êtes pas au gramme prêt !

Si vous êtes adepte du freetouring en revanche, l'intensité de l'effort et le risque élevé de chute nécessitent des technologies particulières et un regard sur le "superflu". Certaines marques, comme Julbo par exemple, proposent des casques répondant à une double norme ski EN 10 77 et alpinisme EN 12 492, garantissant ainsi une plus grande sécurité lors de vos excursions en montagne

Casque ski Poc
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2. Choisir la taille de son casque de ski adéquate et le poids idéal

La taille est un critère essentiel pour choisir son casque de ski. Trop grand ou trop petit, l’efficacité de votre casque de ski en est immédiatement réduite. Comme pour les vêtements, vous trouverez des modèles de casque en XS - S - M - L - XL.

Avant d’essayer votre casque de ski, mesurez donc tout d’abord la circonférence de votre tête, à l’aide d’un mètre mesureur souple. Afin de prendre correctement la mesure, il faut placer le mètre juste au dessus des sourcils.

Vous pourrez ainsi essayer les différents casques de ski en vous référant bien au guide des tailles propre à chaque marque. Une fois le casque vissé sur la tête, il faut que vous vous sentiez à l’aise dedans et qu’il ne comprime pas votre tête ! Dernier test : enlevez la boucle de maintien sous le menton, penchez la tête en avant … Votre casque bouge ? Alors il est trop grand ! Choisissez-en un autre.

Assurez-vous également que votre casque de ski et votre masque de ski soient bien compatibles. N'hésitez pas à contacter notre Centre d'aide pour vous faire guider ! 

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Au niveau du poids, plus votre casque de ski sera léger, mieux vous vous sentirez lors de vos mouvements. Habituellement, les casques de ski pèsent entre 400 et 700 grammes. Optez donc pour un casque léger et confortable ! Les casques de ski adultes “normaux” pèsent environ 500 grammes.

3. Choisir un casque de ski confortable

Le confort est un des éléments les plus importants lorsque vous voulez choisir un casque de ski. Doublure en polaire, doublures détachables et lavables, traitement anti-bactérien… : les casques sont tous différents !

Afin de vous protéger au maximum et de garder votre tête bien au chaud, nous vous conseillons de choisir un casque de ski doté d’une doublure en polaire, cela vous permettra de vous protéger efficacement contre le froid.

Il peut être également intéressant de vérifier que cette doublure possède des fibres au traitement anti-bactérien, pour une meilleure hygiène (notamment si vous partez skier très régulièrement).

4. Choisir un casque de ski bien ventilé

Coup de chaud à la tête, buée inconfortable dans le masque, ça gâche un peu le plaisir, vous n’êtes pas d’accord ? La ventilation de votre casque de ski est donc un autre point essentiel lorsque vous voulez bien choisir un casque de ski.

Il existe deux systèmes de ventilation dans un casque de ski, auxquels peuvent s’ajouter diverses technologies pour optimiser encore plus cette dernière.

Le système de ventilation passive :

Une ventilation passive, comme son nom l’indique, ne permet pas de régler les trous d’aération situés sur le casque. L’air chaud peut être évacuée par l’arrière, tandis que l’air froid peut s’infiltrer sur le devant du casque de ski.

Le système de ventilation active :

La ventilation active, quant à elle, permet au skieur de fermer lui-même les trous manuellement sur son casque de ski. Selon les modèles et les marques, il existe différents types de régulation active.

Chez Smith, par exemple, les casques de ski sont dotés d’une régulation active simple ou double. La ventilation active simple permet de réguler la circulation d’air sur l’ensemble du casque, alors que la ventilation active double du casque de ski offre la possibilité de régler l’avant et l’arrière indépendamment (très efficace notamment lorsque les températures sont très basses).

Certaines technologies peuvent s’ajouter à ce système de ventilation. Prenons, une nouvelle fois, l’exemple de la marque Smith. Cette dernière intègre à ses casques de ski la technologie AirEvac 2, technologie qui facilite la circulation de l’air entre votre masque de ski et votre casque de ski. Les masques de ski développés par la marque Smith sont conçus pour s’adapter à la courbe de la monture de l’écran, offrant un alignement précis entre masque et casque. L’air chaud est ainsi évacué rapidement à l’arrière du casque de ski, garantissant une régulation optimale de votre corps.

5. Choisir un casque de ski qui se règle facilement

Dernier point important, vous devez pouvoir régler facilement votre casque de ski. Le système de réglage Dial Fit permet, par exemple, d’ajuster à la volée votre casque de ski en tournant à gauche ou à droite la molette à l’arrière du casque.

La plupart des casques ont intégré le système de fermeture Boa®, très performant et garantissant un superbe fit.

Quand changer son casque de ski ?

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Tout comme les casques de vélo ou les casques de moto, il est recommandé de changer son casque de ski lorsque ce dernier a subi un ou plusieurs chocs. Ces derniers fragilisent le casque de ski et réduisent considérablement son efficacité.

Par ailleurs, la durée de vie du casque de ski dépend de son usage (1 semaine dans l’année ou au contraire tous les weekends), des intempéries et de son exposition aux rayons UV.

Tout dépend de la fréquence de votre pratique et de votre niveau. En pratiquant le ski une fois par an, vous pouvez changer votre casque entre trois et cinq années après sa date de fabrication (indiquée sur l’étiquette mois/années de fabrication située à l’intérieur du casque).

Comment entretenir son casque de ski ?

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Tout comme vos skis qui doivent être régulièrement fartés ou votre masque de ski soigneusement rangé dans sa housse en microfibre pour éviter les rayures, votre casque de ski doit aussi se faire chouchouter.

Le principe de base, pour un entretien au quotidien, est de ne pas ranger votre casque de ski dans sa housse si ce dernier est encore humide. Attendez patiemment qu’il sèche au risque de nuire à votre confort le lendemain (ce n’est jamais agréable de poser un casque humide sur sa tête de bon matin !). Cela peut également entraîner l’apparition de mauvaises odeurs, ce qui n’est pas très appréciable non plus ! Evitez de le ranger dans une pièce humide, au contact direct de la lumière du soleil ou encore près des sources de chaleur (comme des radiateurs par exemple), cela pourrait altérer les propriétés techniques des matériaux de construction.

Nous vous conseillons également de toujours manipuler votre casque de ski avec une grande précaution, lui évitant tout choc inutile. Ne le jetez pas par exemple ou évitez de le cogner contre divers objets solides. Bien que les dommages suite aux chocs ne soient pas toujours visibles, sachez toutefois que les moindres impacts sur votre casque de ski amoindrissent sa protection et son efficacité.

En fin de saison, lorsque vous rangez votre casque de ski pour de bon, nous vous conseillons de nettoyer la partie intérieure de celui-ci en machine, à 30°. Vous pouvez également passer un coup d’éponge humide avec un peu de savon sur les mousses de protection des oreilles. Et enfin, on finit par un coup de chiffon sur la partie extérieure du casque !

 

Vous savez tout sur comment choisir son casque de ski ! Si vous avez besoin d’un conseil ou simplement une question, n’hésitez pas à contacter notre Centre d'aide. Nous serons ravis de pouvoir vous aider et répondre à vos interrogations !

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